Extraits musicaux & lectures
Nuages
Indifférence
Tout
va très bien Mme la marquise
Puisque
vous partez en voyage
There
is no greater love
Sing
sing sing
Christopher
Colombus
Caravan
Poinciana
/ Nuages
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"1936, des fleurs et des pleurs" est un poème musical, entendons
par là une narration ponctuée de chansons langoureuses ou frivoles,
de musique de jazz légère ou mélancolique, de poèmes, de textes
poignants et engagés, déclamés en langue française, espagnole et
catalane. Ainsi, autour du fil rouge de cette folle année 1936,
cohabitent musique insouciante, chansons et textes de combat,
d'amour et d'espoir, de victoire, de sourires ou de larmes, en
hommage à tous les poètes, romanciers, intellectuels, peintres et
musiciens qui l’ont saluée, honorée, mais qui ont parfois payé de
leur vie leur engagement pour la défense de la liberté. |
1936 : une année pas comme les autres. Une année qui
a marqué l’histoire de la France, de l’Espagne et, au-delà,
l’histoire de l’Europe. Aujourd’hui, les historiens nous permettent
de comprendre ce qui s’est passé de chaque côté des Pyrénées.
Le fil de l’histoire est tissé, et les nombreux livres consacrés à
cette année presque mythique donnent à réfléchir sur les multiples
causes et conséquences des évènements.
Mais les historiens ne sauraient à eux seuls rendre compte de cette
époque, de sa dramaturgie. Les écrivains, poètes et musiciens ont, à
leur manière, témoigné devant l’Histoire. En France comme en
Espagne, le verbe du poète, les compositions des musiciens, ont
accompagné les mouvements des peuples et contribué ainsi à perpétuer
leur mémoire.
Comment faire partager l’atmosphère enflammée de cette année 1936 et
plus précisément de cet été 36, joyeux en France et dramatique en
Espagne ? Comment en restituer la folie, la joie, l’amertume ou la
désespérance ? Telle est la vocation de ce poème musical. Qui
solliciter ? Le jazz, bien sûr, musique nouvelle en Europe qui
commence à inspirer la chanson française, celle de Trenet, de Jean
Sablon et Mireille, ou du grand orchestre des collégiens de Ray
Ventura. Pourquoi ne pas illustrer cette année 1936 avec son
"Tout va très bien, Madame la Marquise",
que tempérera la nostalgie de la musique de
"Nuages", immortalisée par Django Reinhardt ou celle de
Poinciana, boléro aux couleurs sépia ?
Pourquoi ne pas interpréter les premiers et joyeux standards d’outre
Atlantique: Caravan,
Sing sing sing, Pennies from heaven, Christopher Colombus…?
Et enfin, comment ne pas entendre les
voix puissantes et tragiques des poètes Eluard, Machado, Neruda,
Lorca, Blas de Otero, ou Miguel Hernandez ?
1936 : tout commence avec les
fleurs du Front Populaire. Puis viennent les pleurs, avec la mort de
Lorca, fusillé par les franquistes. L'année finira avec la
disparition, le 31 décembre, du recteur Miguel de Unamuno, recteur
de l’université de Salamanque, qui symbolisa avec éclat l’humanisme
tant mis à mal par la guerre civile espagnole. |